Château d'Ancy le Franc, le charmant

Nous continuons avec un autre château de Bourgogne-Franche Comté : il s'agit du château d'Ancy le Franc. À quelques kilomètres du Château de Tanlay, c'est une œuvre de Sebastiano Serlio (architecte de la renaissance) pour Antoine III de Clermont, le beau frère de Diane de Poitiers.

Classé au Monuments Historiques depuis 1983 (et confirmé en 2003), le château d'Ancy le Franc représente un tourment stylistique dans la Seconde Renaissance. En 1683, les Clermont-Tonnerre vendent le château. Le ministre du Roi Soleil, François Michel Le Tellier de Louvois, est le nouveau propriétaire. Puis en 1844, le château revient à ses héritiers d'origines.

Le ministre du Roi Soleil contacte le célèbre André Le Nôtre pour les jardins à la française mais son descendant, le marquis de Courtanvaux transforme le parc à l'anglaise, suivant la mode de l'époque.

À l'époque, c'est le roi François 1er qui demanda à Sebastiano Serlio de venir en France. C'est à partir de 1536 que la construction du château commence sur d'anciens vestiges de château fort. Mais Mr Serlio décède à Fontainebleau, donc l'architecte français Pierre Lescot reprend les travaux.

Considéré comme un véritable tournant stylistique, le château d'Ancy-le-Franc représente l'une des premières réalisations à répondre à cet idéal nouveau, marquant une évolution vers le classicisme en France. Avec cet édifice commence alors sur le sol français ce que l'on appelle : "l'architecture modulaire" (source Wikipédia).

L’architecte Sebastiano Serlio amène une rupture stylistique : il est l'un des premiers à initier les autres artistes à la beauté des monuments de l'antiquité.

Le pavillon (que vous apercevez sur la photographie ci dessus) est l'endroit favori des propriétaires du XVIIIe siècle. Sur ce lac artificiel, "La Folie" est destinée pour un repos champêtre et abrite les idylles du Premier Marquis de Louvois.

Le château a accueilli des hôtes de prestiges tels que Henri III, Henri IV, Louis XIII et Louis XIV.

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, le rez de chaussée a été occupé par des officiers allemands mais ils n'ont rien endommagés.

Note : ★ ★ ★ ★ ☆ / 5

Agréablement surprise par ce sublime château. L'habit ne fait pas le moine. Sincèrement, le château n'est pas extraordinaire à vu d’œil. Il y a d'autres monuments qui émerveillent dès l'arrivée. Mais, une fois à l'intérieur, c'est la surprise totale. Plus d'une vingtaine de salles à visiter, pratiquement toutes meublées et les sublimes grotesques laissent sans voix. C'est l'un des plus beaux châteaux que j'ai eu le plaisir de visiter. Visites libres avec pleins d'anecdotes et balade en amoureux dans le parc. Très bon moment.

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